Faut-il être poli au lit ? (Spoiler : oui, et ça change tout)

On nous parle souvent de dirty talk. De mots crus. De phrases qui claquent. De tout ce qu’on pourrait balancer pendant l’amour pour rendre ça “plus chaud”. Mais bizarrement, personne ne parle jamais de l’inverse : dire du bien, franchement, clairement. Être poli, au lit.

Et pourtant, ça pourrait bien être l’un des plus grands secrets du plaisir partagé.

Pourquoi on manque de mots pour dire le désir

Quand il s’agit de sexe, on a souvent deux choix : les mots techniques (genre “pénis” ou “vulve”) qui refroidissent l’ambiance, ou les mots grossiers, qui claquent mais blessent parfois. Entre les deux ? Pas grand-chose. Rien pour dire franchement : “j’aime ton sexe, il me fait du bien, il me plaît.”

Résultat : beaucoup se taisent. D’autres répètent des formules toutes faites. Et au final, on perd l’essentiel : le lien, la connexion, le plaisir d’entendre qu’on est désiré·e, apprécié·e, aimé·e pour ce qu’on est.

Essayez : 5 minutes d’adoration du sexe

Il existe une pratique simple et puissante. On l’appelle l’adoration du sexe. Ce n’est pas un rituel mystique, juste un moment à deux, où on prend le temps de parler avec bienveillance du sexe de l’autre.

Concrètement ? On regarde, on touche, on respire… et on complimente. L’odeur, la forme, la texture, la chaleur, les sensations. Tout ce que ce sexe nous fait ressentir. On peut même le remercier après l’amour. Pas besoin d’en faire trop. Juste être sincère.

Et ça change tout.

→ Parce que ça redonne confiance.

→ Parce que ça désamorce la honte.

→ Parce que ça fait du bien, tout simplement.

De la “politesse du cul” à une vraie complicité

Non, ce n’est pas cucul. C’est une politesse du désir. Un art de dire sans gêne, sans filtre, sans violence. Il ne s’agit pas de bannir le langage cru, mais de ne pas en faire une norme.

Dans un rapport sexuel, on peut rire, gémir, chuchoter, crier — mais aussi dire merci. Dire : “tu es beau”, “tu me fais du bien”, “j’adore ton sexe.” Et si ça paraît étrange au début, c’est que notre culture ne nous a pas appris à le faire.

Mais une fois qu’on s’autorise, on ne revient plus en arrière. Parce que le corps écoute. Et parce qu’un sexe complimenté, c’est un sexe qui s’ouvre.